Test de Rogue Lords, le Roguelike des ténèbres !
Être méchant c’est à la mode ! Les gentils ? Les héros ? Le courage ? C’est has been ! Place aux méchants, place au sang ! Mais surtout faites place à la mort et au recommencement ! Rogue Lords débarque sur Switch le 12 mai 2022 et vous allez désespérément aimer y jouer !
TestL’appel du Diable
Dans Rogue Lords, vous incarnez le Diable, Satan en personne. C’est lui qui s’exprime à travers la voix off qui vous accompagne tout au long de l’aventure. Déchu de toute sa splendeur maléfique par le célèbre chasseur de démons Van Helsing, il va tenter de retrouver sa puissance pour se venger et conquérir le monde des mortels.On parle bien de tentatives car dans la famille des roguelike, chaque essai n’est pas couronné de succès. Cela est d’autant plus vrai pour Rogue Lords. Car malgré la qualité de sa jouabilité que nous allons aborder, le titre revêt un niveau de difficulté immense. Si d’aventure vous deviez réussir, le niveau de difficulté augmente de façon permanente.Pourtant ce ne sont pas les explications qui manquent. Le tutoriel est très complet et vous permet de comprendre parfaitement comment se déroule un run. Cependant, il reste assez basique sur les combats alors qu’ils sont au cœur de votre réussite. Ils constituent d’ailleurs la principale difficulté. On aurait souhaité avoir un peu plus d’explications pour mieux les appréhender.La quête des artefacts maléfiques
Avant de rentrer dans le dur avec les combats, on aborde le déroulement global d’une partie. Rogue Lords se découpe en six campagnes. L’objectif de chacune est à terme de récupérer un artefact maléfique, comme la tête de l’hydre de Lerne par exemple.Pour commencer, il faut choisir trois disciples du mal parmi les neufs qui sont disponibles. Enfin, six seront à débloquer. Au départ on se retrouve avec Dracula, Bloody Mary et le Cavalier sans tête. Oui, l’inspiration est clairement gothique et va chercher dans tout le folklore occidendal. Chacun des disciples possèdent des capacités uniques faisant d’eux des archétypes, tel que le Cavalier sans tête qui est clairement le tank de ce trio de départ.Une fois lancé, vous les retrouvez sur une carte divisée en six chapitres, eux-mêmes redécoupés en plusieurs régions. Chaque région de cette carte est semblable aux salles à travers lesquelles vous naviguez dans Hades, un autre roguelike. A la différence que vous pouvez consulter à volonté les différentes étapes des chemins qui s’offrent à vous à tout moment avant de vous engager dans une région. Cela vous permet d’anticiper vos mouvements et de mieux préparer votre exploration. Sur le papier, cela a l’air très simple.
L’essence même du mal
En réalité, arriver au terme d’une seule campagne révèle de l’exploit. Mais pourquoi ? En dehors des affrontements, qu’est-ce qui est si dur ? Pour tout vous dire, c’est la gestion des points de vie du Diable. Oui vous ne rêvez pas, l’avatar du mal dispose de points de vie qui se nomment essences diaboliques.Les essences diaboliques représentent avant tout la vitalité générale de votre groupe. Bien qu’ils aient chacun leurs propres niveaux de vie et d’esprit, une fois que l’un d’entre eux subit des dégâts alors que ses points de vie ou de d’esprit sont à zéro, c’est directement le capital d'essence qui est impacté. Une fois qu'il arrive à zéro, le run est terminé et vous avez perdu. Vous récupérez de l’expérience en fonction des ennemis vaincus. Vous débloquez des compétences et des équipements qui pourront être trouvés lors du prochain run.Maintenant on entre dans la baston, car à travers l’exploration de la campagne, vous n’aurez parfois pas d’autre choix que de vous battre. C’est là que cela devient rigolo, ou pas si vous n’êtes pas fan de la difficulté. Le système de base est très simple, tel des combats de RPG au tour par tour, chaque équipe effectue ses actions à tour de rôle.Votre trio dispose de cinq actions durant leur tour pour utiliser leurs compétences. Chacune ayant un coup plus ou moins important. Vous pouvez très bien utiliser trois compétences, les deux premières coûtant une action et la troisième pour le prix de trois. Vous pouvez également réaliser tout cela avec un seul personnage et passer votre tour. Vous n’êtes pas obligé de jouer avec tout le monde.Comme évoqué précédemment, chacun dispose durant les affrontements de deux niveaux de vitalité, la vie et l’esprit, les PV et les PE. Dès que l’une des deux tombe à zéro, votre personnage devient vulnérable. S’il reçoit à nouveau vingt points de dégâts d’esprit, c’est directement vingt points en moins sur l’essence diabolique. Sachant que le capital de base est de cinquante en mode normal, une attaque mal encaissée peut simplement mettre fin à votre run.
Des combats casse-tête sans équivalent !
Vous trouviez les affrontements d’un Shin Megami Tensei compliqués ? Laissez-nous rire ! Ceux de Rogue Lords dépassent tout ce que vous avez pu expérimenté dans le passé. Arriver à maintenir votre niveau d'essence suffisamment haut pour encaisser les coups est un véritable tour de force. Cependant le système n’est pas injuste, bien au contraire, une fois les mécaniques bien assimilées de votre côté vous pouvez vous aussi infliger une pluie de dégâts à vos adversaires.Les batailles ne sont pas juste une victoire de celui qui tape le plus fort. En soi, les attaques de bases ne font pas très mal. Il faut surtout savoir les combiner avec les malus et les bonus passifs. C’est en cela que Rogue Lords tire son épingle du jeu. Juste se concentrer et cogner c’est vu et revu. Réfléchir à comment combiner le rôle de Tank du Cavalier sans tête avec les compétences de Bloody Mary qui infligent des saignements, ça, c’est de la pure stratégie. Vous comprenez alors qu’il est préférable de partir avec un trio qui se complète au risque d’avoir une synergie d’équipe totalement nulle.En guise d’exemple, le Cavalier attire l’attention sur lui pour recevoir les attaques, tandis que Mary leur inflige un saignement qui leur fait perdre des PV à chaque fois qu’ils attaquent. Si durant ce tour, l’un d'eux réalise une attaque de 3 x 5 dégâts de PV ou de PE, il subira alors trois effets de saignement. Si son attaque vise tout le monde, ce n’est pas trois effets, mais neufs effets puisque multipliés par trois, le nombre de personnages. Si vous disposez de l’équipement qui double les dommages causés par les saignements, vous pouvez éliminer votre opposant dès le premier tour. Il n’y a que des effets pervers de ce type où chaque action nécessite un maximum de réflexion. Malheureusement ces astuces s’apprendront dans la douleur, le tutoriel sur les combats ne détaille pas toutes ces astuces de bonus/malus à maîtriser.
En plus de cela, l’essence du Diable vous permet de tricher durant les combats. A tout moment, vous pouvez mettre le jeu en pause via la touche - pour ainsi manipuler la bataille. Dracula n’a plus de PV ? Pas de panique, le Diable s’occupe de le régénérer. Tiens, l'adversaire a un bouclier, pas de souci, je lui vole et le met sur le Cavalier qui doit tanker. L’autre en face a un bonus de soin ? Ok on le lui prend. Cependant, rien de tout cela n’est gratuit. En faisant ainsi vous consommez de l’essence, par conséquent à la moindre erreur de jugement, c’est la défaite assurée. Après tout, quitte à tricher, autant mettre sa vie en jeu ! S’il ne vous reste qu’un seul point d’essence, c’était peut-être LE point qu’il vous fallait pour encaisser la prochaine attaque.
Exigeant mais récompensant
Les joutes sont un habile mélange entre prise de risques et prudence. Même s’ils ne sont pas obligatoires, mieux vaut s’y habituer car les boss de chaque fin de campagne ne plaisantent pas. D’autant plus que réaliser des affrontements permet d’obtenir des récompenses.A chaque fois on vous en propose trois types : augmenter le niveau de terreur, gagner une ou plusieurs compétences, ou encore un nombre varié d’âmes. Les affrontements contre des élites, facilement identifiables sur la carte, vous octroient de l'équipement. Mais les combats ne sont pas les seuls à vous proposer ce type de récompenses. En dehors des affrontements, quand vous explorez les régions, il y a une jauge de terreur en haut de l’écran. Elle représente le niveau de difficulté qui grandit à chaque fois que la terreur progresse. Plus vous déclenchez de la terreur parmi les humains et plus les chasseurs de démons deviennent forts. Cependant vous avez plus de chance de trouver de meilleures compétences. Vous récupérez un équipement en passant un palier de terreur. La difficulté croissante s’accompagne de différents bonus. On peut obtenir le double de compétences ou de quantité d’âmes par exemple.
Les âmes sont, elles, la monnaie du jeu. Il faut la dépenser chez le passeur d’âmes ou le vendeur, car c’est ce qu’il est. Il marchande contre des âmes, des équipements, des compétences et peut même améliorer ces dernières. Cela étant dit peu importe comment elles sont acquises, dès que vous avez en votre possession trois fois la même compétence, elles fusionnent pour s’améliorer. De cette fusion, résulte même une compétence bonus en addition de celle qui vient de changer de rang.
En dehors des affrontements qui promettent monts et merveilles, les événements narratifs peuvent également conduire à de belles surprises. Il n’y a pas que la castagne pour faire régner le mal. Au cours de ses séquences narratives vous pouvez rencontrer des villageois et d’autres personnes. Il vous est proposé plusieurs options de dialogue ou d’action comme les faire pactiser avec vous, les assassiner ou encore prendre leur contrôle. Pour vous aider dans vos démarches, il est aussi possible de tricher en augmentant le taux de réussite. Encore une fois, le prix à payer est le même que durant les combats, de l’essence, donc à vos risques et périls. Cependant les récompenses obtenues ne sont pas négligeables, toujours des âmes, de l'équipement, etc, et même des points d’essence bonus.Ce qui est d’autant plus juste que les chasseurs de démons déploient aussi des évènements inverses à ceux de votre terreur, visant à réduire vos avantages ou vos gains. Ils se mettent en alerte en posant des malus sur les récompenses ou les combats qui vous attendent. Tout est un habile équilibre qui reste cependant très difficile à remporter. Heureusement qu’il y un mode facile qui malgré tout, reste encore assez corsé pour se sentir challengé.
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