Test de Temtem : sur le territoire de Pokémon !
Temtem arrive (enfin) sur Switch ! La critique du milieu en parle comme une sérieuse concurrence à Pokémon ! Alors, réputation justifiée ou surfaite ? Notre réponse est dans ce test !
TestOh, un professeur ! Oh un rival idiot ! Oh trois starters !
Au commencement, on apprécie le menu de création très profond de son avatar. Il est même possible de choisir son apparence sans tenir compte des traditionnels blocages physiques entre hommes et femmes. Oui, Temtem permet de créer un avatar totalement non binaire et c’est une orientation appréciable.Cependant, une fois cela fait, les surprises sont terminées. Il est même navrant de constater les similitudes pour ne pas dire copies avec la licence japonaise. Une dame qui semble être votre mère vous informe que vous êtes en retard à votre rendez-vous avec le professeur Konstantinos spécialiste en Temtem. Whao ! Un professeur ! Vous voyez venir la suite ? A peine sortie du domicile familiale, on croise notre rival, Max. Il est aussi antipathique et arrogant que Régis (Blue en version japonaise), le petit-fils du professeur Chen.Évidemment la suite du pitch est on ne peut plus facile à deviner, il y a trois starters. Les ressemblances pourraient s'arrêter là mais non malheureusement. Au moins, on ne retrouve pas le traditionnel choix entre la plante, le feu et l'eau. On nous propose des types différents pour commencer, enfin quelque chose d'original (photos ci-dessous)En avant pour la copiventure…euh…l'aventure
Une fois le starter choisi, Max votre rival vous tombe dessus pour la bagarre. Sous les encouragements du professeur il vous latte littéralement sans bavure. Il vous offre un second temtem pour équilibrer le combat. C’est sûr qu’à deux contre un, on pourrait avoir l'avantage mais non. Max vous écrabouille à nouveau. Quoi qu’il en soit, on prend plaisir à découvrir un jeu où les affrontements peuvent se faire à deux contre deux. C’est même la norme, ce qui change de Pokémon. Préparez vous à effectuer tous les combats en duo dans Temtem.L’aventure continue et on remarque que la progression est très similaire, vraiment trop même. Il y a des hautes herbes, des rencontres aléatoires, des objets à ramasser au sol, et surtout beaucoup de dresseurs (oui le terme ne change même pas) qui réclament un combat au moindre regard échangé. Même s’il est possible de brièvement discuter avec les opposants, quelles que soient les réponses fournies, au final, BASTON !L’aventure ne nous amène pas à faire la collection de l’équivalent des badges d’arènes, fort heureusement. Mais elle est tout autant monotone. On marche de ville en ville avec ses aires de capture et de dresseurs entre deux cités. Même si Temtem propose des quêtes secondaires, elles sont vraiment anecdotiques par rapport au scénario principal. La plupart du temps il faut capturer un temtem précis et le donner au PNJ. Mis à part les affrontements qui se font en duo, on ne voit pas de grande différence.Et c’est pas fini!
Tout bon expert de RPG va ouvrir les menus et commencer à les décortiquer ? Non pas vous ? Ben nous si ! Même si beaucoup jouent pour le plaisir, d’autres ajoutent à cela les compétitions, la recherche de la perfection à travers ses bestioles virtuelles.On constate rapidement que les caractéristiques d’un temtem sont exactement les mêmes que celles d’un pokémon. Entre l’attaque et la défense physique, puis l’attaque et la défense spéciale, la vitesse, les points de vie, etc, quasiment tout est identique. C’est consternant ! D’autant plus qu’il y a exactement le même système d’évolution et on ne parle pas juste du monstre qui change de forme à partir d’un certain niveau.Cependant les valeurs affichées sont assez complexes à comprendre même en lisant les nombreuses explications sur le net. Pour faire simple, les statistiques se calculent à partir de trois critères. Il y a vos valeurs de base qui évoluent à chaque montée de niveau. Leur progression est liée à ce qu’on appelle les CP, c'est-à-dire le potentiel, qui est propre à chaque temtem, même pour ceux de la même espèce. La valeur maximale de potentiel est 50. Enfin il y a les CA, l’équivalent des EV pour Pokémon. Elles évoluent en fonction des temtem affrontés. Vos statistiques sont un calcul savant des trois mais allez trouver la formule.La seule différence repose sur le système d’attaque qui dépend de l’endurance. Les PP sont remplacés par des points d’endurance. Là où une attaque comme déflagration ne pouvait être utilisée que cinq fois, dans Temtem, son équivalent nécessite un grand nombre de PE. Ce qui vous forcera à mieux réfléchir votre stratégie. Car une fois les PE à 0, votre temtem ne peut plus attaquer et doit se reposer. Pire encore, si vos PE sont insuffisants pour réaliser l’attaque, vous pouvez tout même la lancer au risque de perdre des points de vie et potentiellement mettre KO votre créature. Il faut alors la laisser se reposer pendant un voire plusieurs tours pour lui laisser récupérer son endurance. Cela change mais ne complexifie pas pour autant les combats. A chaque fin de combat qui plus est avec deux monstres, l’endurance est totalement restaurée pour l’affrontement suivant. C’est juste une habitude de jeu à prendre.
Internet sinon rien !
En dehors de toutes ces similarités, les critiques parlent d’un jeu massivement multijoueur, en effet c’est le cas, du moins sur le papier. Il faut une connexion permanente pour accéder au jeu. Pour la Switch qui vante également ses vertus de console portative, vous pouvez dire adieu à vos sessions dans les transports en commun.C’est bien dommageable car l’aventure principale peut se faire en solo, et vu son contenu il est triste de devoir se connecter en permanence pour avancer tout seul. Cela nous pousse donc au multijoueur. On aurait pu imaginer des quêtes réalisables à plusieurs ou autres, mais non.On voit les autres joueurs sur la carte, on peut interagir avec eux pour faire des échanges de temtem, des combats et même proposer de faire l’aventure à deux. Cette dernière option est censée être la cerise sur le gâteau mais la trame principale n’est pas difficile au point de requérir l’aide d’une autre personne. On aurait tout aussi bien pu y jouer en local. Tandis que de son côté, Pokémon dans la génération E/B, même s’ils ne font pas l’unanimité, les raids Dynamax sont de véritables interactions multijoueurs.
Au final on se retrouve avec un jeu qui se décrit comme un Pokémon online mais qui dans les faits ne l’est pas vraiment car les possibilités en ligne restent très limitées dont on peut se passer pour apprécier l’aventure. La recette fonctionne sans doute sur Steam car le public est différent et bon nombre d’entre eux n’avaient sans doute jamais touché à un RPG de type monstrer training avant l’arrivée de Temtem, ce qui a sans doute créé l'engouement de cette communauté.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.