Vexx, le test

Mi-animal, mi-humain

Le décor est vite planté : une sombre histoire d'esclavage, le grand-père tué sous les yeux de notre héros impuissant, la haine et le désir de vengeance de ce dernier... Vexx doit sauver son peuple de l'infâme Yabu. Ce spectre de l'ombre et ses sbires installèrent le chaos sur Astara et plus précisément dans le paisible village de Boislointain. Alors que seul le désir de vengeance guide notre héros, celui-ci obtient des légendaires Gantelets Griffus des Astanis. Vexx, mi-animal, mi-humain, a alors la lourde tâche de rendre à son peuple la liberté.



Le périple de Vexx sera long et parsemé d'embûches. A travers d'anciennes ruines, les étendues vertes de Boisvallon aux profondeurs des Nevergaldes, Vexx découvrira le monde d'Astara. Vexx traversa une dizaine de mondes, du désert aux profondeurs des abysses. Pas moins de 9 mondes incroyables avec des grottes mystérieuses, des volcans, des villages suspendus, des cités sous-marines mais aussi des temples et des déserts, le monde d'Astara est riche et beau. Ces vastes mondes procurent un sentiment de liberté total : des passages secrets, des parois montagnes à escalader à bout de bras, des ponts, des plates-formes mobiles... les niveaux sont beaux, énormes et vivants.



Vexx sait tout faire. Il peut grimper, s'agripper, sauter plus ou moins loin, s'accroupir, se baisser, sauter sur un mur... Les mouvements les plus impressionnants sont bien sûr les combos d'attaques contre des ennemis. Différents types existes : 3 attaques consécutives, coup de poing destructeur, coups alternés, 4 coups, attaque furieuse, coup de pied enflammé... Les idées ne manquent pas, les attaques sont d'une beauté surprenante, mais le nombre de coups fait qu'on se trompe vite d'attaques. La phase d'entraînement au début du jeu est pratique mais fastidieuse... dommage.

Un jeu de plate-forme qui ne manque pas de ressort

Vexx est un jeu amusant, complet, qui se démarque par ses nombreuses bonnes idées et qui possède de nombreux clins d'oeils aux autres titres de sa catégorie. Ses qualités sont indéniables, ses défauts aussi. Premier problème de taille : la caméra. Ce type de problème est commun à nombre de titres de plates-formes, y compris les célèbres Mario et Sonic. Malgré un repositionnement manuel où vous le souhaitez avec le stick C, ou automatique avec X la caméra ne suit pas. Deuxième problème : les ennemis, certes ils sont variés et possèdent de jolis noms (les Puggles, les Grimkin, les Skinx...), d'une part ils ne sont pas dur à battre, d'autre part il est quasiment inutile de les tuer pour avancer dans le monde.



Il s'agit là d'une situation bien embêtante vu le système de combat attrayant ! De plus les quelques boss ne sont pas d'une complexité affolante. Certes, les challenges sont nombreux, les mini-jeux amusants, les quêtes nombreuses et diverses, mais l'on tourne vite en rond. Les actions se répètent, et on s'ennuie au bout d'un moment. Cependant, si vous êtes fans de ce type de jeu, vous serez comblés.



Au rayon des innovations, on notera les cycles jour/nuit et l'éclairages en temps réel. La nuit change l'aspect du paysage et des personnages : les ennemis sont plus agressifs et l'environnement devient plus hostile. De nombreuses portes s'ouvrent suivant l'heure, des cadrans sont là pour modifier celle-ci en temps réel. Un petit plus au jeu !

Côté technique

Les studios Acclaim Austin (à l'origine du très controversé Turok Evolution) ont développé un soft très beau. D'une part par la grandeur et la beauté des niveaux, d'autre part la touche enfantine des décors avec ces couleurs vives. Les personnages, bien qu'un peu cubique, sont très réussis. Un soin tout particulier a été apporté à la bande sonore, voix en français, musiques magnifiques... seul reproche : des bruitages un peu classiques à notre goût.



Côté jouabilité, même si on peut reprocher une caméra approximative, on note que Vexx est très maniable, et dispose d'un panel de coups à rendre jaloux Mario ou Rayman. Après de l'entraînement, on contrôle avec une certaine facilité le personnage, le nombre de coups rendent des fois la maniabilité complexe.