Un scénario inoubliable
Tout commence pourtant très simplement : un jeune épéiste nommé Crono s’en va passer du bon temps dans une foire organisée pour commémorer les 1000 ans du règne de son royaume natal, Guardia. Chemin faisant, il tombe (littéralement) sur Marle, une jeune fille énergique qui se joint à lui pour les festivités.Mais quand la démonstration d’une nouvelle invention de téléportation tourne à l’imprévisible, Marle se retrouve propulsée quelques 400 ans dans le passé. Son sauvetage ne sera que le début d’une fantastique aventure qui verra Crono traverser toutes les époques, de la Préhistoire à la fin des temps, pour tenter de sauver un futur dévasté par une terrible calamité…
Le concept de voyage temporel est donc au cœur du jeu, et imprègne tout le déroulement du scénario et des quêtes à accomplir : le monde est plutôt petit, mais décliné en plusieurs tranches temporelles qui influent les unes sur les autres. Ainsi, faire quelque chose d’important dans le passé changera le futur, et l’intrigue principale de Chrono Trigger repose sur les conséquences de tels actes, et des paradoxes qu’ils peuvent engendrer.
Au fil du jeu, ce scénario s’étend, se complique, et devient redoutablement passionnant, sans pour autant verser dans l’excès et la prétention. C’est là une des grandes forces du titre : un savant mélange entre les qualités d’un Final Fantasy, à savoir une intrigue prenante et riche en révélations, et celles d’un Dragon Quest, soit une ambiance bon enfant, « Torimayienne », qui donne envie de partir à l’aventure.
Similairement, les personnages, qui vont de la princesse rebelle au robot trouvé dans le futur, sont assez simples, voire stéréotypés. On s’y attache pourtant très facilement. La présence de quêtes annexes explorant le background de chacun y est aussi pour beaucoup.
Le scénario de Chrono Trigger n’a donc rien perdu de sa force et de son charme, et reste encore à juste titre l’une des références du RPG. Pour cette version DS, le jeu a été (enfin !) entièrement traduit en français. De bonne facture, cette nouvelle traduction se permet même d’être plus fidèle au texte original japonais que son pendant US, notamment pour les noms de certains personnages.
Un gameplay qui n’a pas pris une ride !
Si un RPG était en avance sur ses contemporains au niveau du gameplay, c’est bien Chrono Trigger : il fut avec Earthbound l’un des premiers à éliminer les rencontres aléatoires, à rendre les ennemis visibles et, souvent, évitables. De plus, les phases de batailles et d’exploration se font dans les mêmes environnements, sans transitions, ce qui rend les affrontements plus rapides et mieux intégrés au reste.Reposant sur l’ATB, le système de tours en temps réel vu dans Final Fantasy IV, les combats de Chrono Trigger sont dynamiques et funs, même s’ils sont assez faciles. Faciles, oui, mais on ne s’ennuie pourtant pas à appuyer sur Attaque en boucle, les ennemis étant faits pour que le joueur doive apprendre quel ennemi attaquer, et à quel moment. En mode active, les monstres n’attendent même pas le joueur quand il regarde dans les menus, ce qui rend le tout bien plus palpitant !
Autre qualité du jeu, les personnages jouables sont tous utiles et différents. Sachant que les magies à deux ou trois persos, très puissantes, varient selon les équipes sur le terrain, on peut passer un bon moment à découvrir les résultats que donnent telle ou telle combinaison, et composer sa propre dream team.
Enfin, on ne peut parler de Chrono Trigger sans mentionner le rythme irréprochable de ses quêtes: à aucun moment l’on a l’impression de remplissage ou de répétition. Le jeu utilise avec succès son thème temporel pour nous balader dans des environnements très variés, et les donjons à parcourir sont toujours suffisamment courts pour ne pas être frustrants. On a toujours quelque chose qui nous donne envie de continuer et voir la suite.
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