Masters of Anima : un bâton pour les diriger tous !
On vous propose le test d’un STR français qui a su trouver un aspect intéressant : celui de créateur et de donneurs d’ordre d’auxiliaires qui vont se battre pour vous, pour vous permettre de récupérer votre dulcinée, littéralement mise en morceau par un triste sire.
TestPeu enclin à prendre de grosses responsabilités, il est devenu un apprenti maître, sans grande conviction puisque l’on apprend au départ qu’il est le plus vieux élève à ne pas avoir encore passé le grand test pour devenir enfin un Animancien. Seulement le temps presse car s’il attend avec impatience de pouvoir se marier avec sa promise, il ne pourra le faire que s’il obtient un rang suffisamment élevé et donc de passer le test.
Gentiment mais fermement houspillé par sa dulcinée, le voici prêt pour le grand jour et le test, qui nous donne l’occasion de prendre connaissance des commandes de base de vos pouvoirs.
En récupérant suffisamment d’Anima dans le décor (des petites boules lumineuses qui vont remplir des espaces en bas à droite de votre écran dont la quantité pouvant être maitrisée évoluera en fonction de votre progression d’expérience dans le jeu) et la récupération d’éléments de médaillon d’Animancien (qui vous permettront d’augmenter la puissance de son porteur en y insérant des cristaux de vie et des runes de pouvoir), ce pouvoir va vous permettre d’évoquer avec votre bâton des gardiens protecteurs qui suivront vos ordres : pousser une pierre, attaquer une pierre incandescente maudite trop brûlante pour vous si vous l’approchez, entourer un ennemi et l’attaquer.
Autant dire que lorsque le décor commence à virer ainsi, cela sent le roussi pour vous et le nouvel essai à retenter.
Des gardiens qui suivront aveuglément vos ordres
C'est clairement le point fort du jeu, la possibilité de créer des gardiens qui vont vous permettre de vous lancer dans des choix tactiques de grande qualités durant vos combats. Suivant le bouton de commande, vous pourrez les expédier vers une position précise, les faire revenir autour de vous, bref des auxiliaires très importants. Suivant votre progression de niveau, vous aurez accès à différentes catégories.D'abord, vous commencerez pas les protecteurs, vos soldats de base qui iront au corps-à-corps livrer bataille pour vous, insensibles à la chaleur. Assez lents dans leurs mouvements, dépêchez-vous de grimper en puissance pour leur attribuer le don "implacables", qui leur permet, s'ils sont projetés au sol par l'adversaire, de se relever automatiquement au bout de 2 secondes au lieu de 10. Le pouvoir "Charge" est pas mal aussi car ils se déplaceront 20% plus vite.
En montant en puissance, vous obtiendrez des archères (ou sentinelles), qui si elles ne sont pas puissantes pour le corps à corps, se révèleront redoutables pour détruire à distance vos ennemis. L'une de mes entités préférées, à ne pas hésiter à booster le plus vite possible. Ainsi le pouvoir "tirs puissants" inflige 10% de dégâts en plus par rapport aux attaques de base, "arcs améliorés" augmente de 20% la portée de votre arme et "camouflage naturel" (70% de chance de résister à une attaque contre 30%) mais attention à ne pas vous faire prendre entre deux feux sinon cela ne sert à rien. Sur le terrain, une fois que vous avez ces trois pouvoirs activés, on verra clairement la différence. L'intérêt des sentinelles est également de pouvoir activer certains mécanismes en hauteur en leur tirant dessus.
L’action combinée de ces deux éléments, bien utilisée, va s’avérer une gestion très intéressante au niveau stratégique, d'autant que tout se passe en temps réel (et non au tour par tour), et à ce niveau, Masters of Anima est un très bon STR. Il deviendra assez amusant de voir bientôt une véritable armée importante en nombre quand vous arriverez au sommet de votre puissance.
Si la réussite du test n’est finalement qu’une formalité, et on se demande même pourquoi Otto a attendu aussi longtemps pour tenter l’épreuve, l’histoire s’emballe. Le grand méchant fait son apparition, le sinistre Zahr, qui veut asservir le monde et qui s’empare de la belle Ana en la dissociant magiquement. Effondré, votre but va donc être de recollecter tous les éléments de votre belle pour pouvoir lui redonner son apparence initiale et accessoirement vaincre Zahr, même si vous préféreriez prendre la fuite une fois votre promise reformée (en cherchant son cœur, son esprit et son corps).
Graphiquement le titre se montre agréable, tirant sur l’essentiel plutôt que sur l’opulence visuelle, et le positionnement de la caméra reste bien lisible. Tout au plus pourrait-on mettre un léger bémol quand vos auxiliaires deviennent nombreux et qu’il faut gérer tout cela sur l’écran de votre Switch. On s’y habitue mais il y aura parfois quelques mélanges de notre part et certaines approximations de positionnement.
Les environnements nous permettront de passer par de la forêt, des paysages enneigés, beaucoup de grottes, des parties plus désertiques.
Pas de sélection de différents niveaux de difficulté au départ. L’aventure est linéaire, puisque pour avancer, il faudra trouver le moyen à chaque fois de débloquer certains mécanismes (en utilisant vos réserves d’Anima) ou surmonter une confrontation dans une zone géographique qui se ferme magiquement autour de vous durant le combat. En cas d’échec, on recommence juste avant l’emplacement où l’on a échoué, sans avoir à remarcher longtemps. En général, si vous vous êtes fait surprendre la première fois, vous anticiperez mieux vos besoins en créant immédiatement le nombre d’auxiliaires nécessaires pour arriver à bout d’une confrontation.
Vous n’aurez pas tout le temps nécessaire durant le combat, car les attaques ennemis finiront par redoubler et surtout la zone de combat s’embrasera jusqu’à ce qu’Otto succombe. Soyez donc mobile et surtout ne perdez jamais de vue où se trouve Otto durant le combat pour l’éloigner de tout danger. Pensez notamment à ne jamais laisser s’installer les pierres d’ombres rouges (des cristaux corrompues imprégnés d’un mal qui contamine les environs immédiats) qui vont peu à peu installer l’embrasement de la zone de combat alors que votre première décision serait plutôt de vous occuper en premier des ennemis les plus massifs comme les golems.
L'arbre de compétence pour vous renforcer durant les combats
On regrettera parfois d’être coincé en ne pouvant plus collecter d’Anima (et donc plus la possibilité d’invoquer vos auxiliaires). A moins de ne plus avoir qu’un ennemi à abattre ayant une barre de vie faible, laissez tomber et recommencer le combat, vous n’avez aucune chance.En cas de succès, vous allez récupérer de l’XP jusqu’à atteindre le niveau supérieur, vous permettant dans un arbre de compétences, RPG oblige, d’améliorer une compétence d’Otto ou d’un de vos auxiliaires. Il faudra donc être stratégique dans vos choix, certaines compétences néanmoins ne pouvant être débloquées avant d’atteindre un certain niveau.
On avoue avoir été déçu par certaines compétences qui ne nous apportaient pas vraiment quelque chose d’intéressant en combat, en particulier concernant Otto.
Puisque l'on continue à monter rapidement en niveau, parlons des deux entités suivantes, après avoir parlé des protecteurs et des sentinelles.
Le suivant sur la liste est le catalyste. Permettant de soigner en cours de combat, il peut aussi accélérer le déplacement d'Otto. Toujours utile à voir de côté en soutien même si pour le moment nous avons eu l'impression de ne pas l'utiliser à sa pleine capacité.
Le dernier pour nous (il y en a un autre mais nous n'avons pas eu l'occasion de l'avoir pour cause d'avancée insuffisante, nous savons à quoi il ressemble mais nous ne le montrerons pas pour ne pas déflorer toutes les surprises) et clairement notre chouchou, c'est le commandeur, beaucoup plus mastoc à l’écran comme le montre cette belle photo de famille.
De gauche à droite, la sentinelle, le protecteur, le catalyste, au second rang le commandeur (portion d'image extraite du kit de presse).
Très résistant, le commandeur possède une aura protectrice qui renforce de 50 % la vitesse d’attaque de 16 gardiens. Cette aura pourra être boostée en "grande aura" pour gérer 24 gardiens. Autant dire que lorsque vous aurez ce personnage, cela ira nettement mieux car les adversaires deviennent vraiment costauds à affronter.
Pensez donc à bien répartir des commandeurs dans chaque groupe pour constituer de petites unités bien puissantes. Et cerise sur le gâteau, ils relaient votre cri de guerre au sein du groupe les entourant (4 gardiens activés autour de chaque commandeur) grâce à leur capacité de "chaîne de commandement"). On activera aussi vite que possible sa capacité "castagneurs" (qui attribuent 100% de dégâts infligés supplémentaires durant les corps-à-corps.
Une petite note de die and retry
Si le scénario n’est pas vraiment créatif et les personnages un poil caricaturaux, il faut reconnaître que l’on est assez vite happé par l’action et surtout par la gestion dans les combats de ses auxiliaires, ce qui est la force principale du jeu. La difficulté reste assez bien dosée et accessible au plus grand nombre et si on progresse régulièrement, vous aurez tout de même bien l’occasion de refaire quelques passages à plusieurs reprises pour surmonter tel boss intermédiaire.Pourquoi dire alors seulement assez bien dosée ? Et bien tout n’est pas parfait et ceci assez rapidement dans le début, car vous connaîtrez quelques pics de difficulté répartis dans le jeu qui vont agacer parfois. Soit on s’acharne, soit on fait une pause, on réfléchit à ce que l’on peut refaire au niveau stratégique et on recommence plus tard.
Parmi les boss à abattre, certains vont clairement vous en faire baver si vous ne maîtrisez pas parfaitement la gestion de vos gardiens en utilisant au mieux leurs pouvoirs, comme le candidat ci-dessous.
Au bout d’une dizaine d’heures, nous sommes loin d’avoir fini d’autant que l’on peut tenter de réussir chaque volet de notre aventure à 100%, en découvrant tous les bonus. En revanche, on se sent un peu téléguidé dans l’histoire. Il n’y a pas de chemin alternatif, pas de déplacement sur une carte pour explorer certaines zones plutôt que d’autres, ceux qui auront grandement apprécié la liberté de Breath of the Wild pourront trouver la proposition limitée. Mais le scénario propose néanmoins quelques variations au niveau de l’action pour éviter une certaine répétitivité.
Au niveau de la technique, trois emplacements de sauvegarde, une ambiance sonore de grande qualité, en particulier musicale ( ambiance fantastique avec de véritables instruments), bruitages d'ambiance avec chant des oiseaux... L'affichage du texte se fait en français mais les dialogues enregistrés sont en anglais. Nous n'avons pas ressenti de vibrations au niveau des Joy-Con (ou alors c'était très discret).
Difficile de préciser quelle résolution réelle est employée en mode portable car les captures d'écran montrent un léger flou. Mais cela tourne bien dans l'ensemble et le temps de jeu passe extrêmement vite dans le canapé, signature d'un titre globalement réussi. Nous remercions l'équipe pour nous avoir fourni un exemplaire du jeu afin d'effectuer le test de ce titre.
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