Difficile de ne pas penser à Tron ou à Flashback au niveau scénario, mais ici nous sommes face à un titre qui vous demandera agilité et une bonne dose de réflexion. On gère trois couleurs : vert, rouge et bleu, on apporte la couleur souhaitée à la boule pour la faire avancer sur la case de couleur identique ou lui permettre de faire disparaître un mur, on peut détruire un bout de décor avec son pistolet pour faire chuter notre boule sur l’étage inférieur et ainsi poursuivre le parcours, tout cela pendant une trentaine de niveaux qui vont rapidement se complexifier, le tout baignant dans une ambiance sonore électronique bien calée par rapport à l’action sans en faire des tonnes (on doit tout de même se concentrer sur l’action et non être en boite de nuit). On regrettera juste une playlist musicale pas très variée, un peu redondante quand on enchaine les heures de jeu (ne pas hésiter à faire une pause ou à couper le son ponctuellement si elle vous lasse).
Ainsi, au bout de quelques niveaux apparaissent des plateformes que l’on va devoir faire bouger, et le timing est parfois bien serré pour enchainer le mouvement de la boule, débloquer les obstacles, changer les couleurs. Si on loupe, on recommence le niveau jusqu’à ce que dépité, vous vous décidiez de faire une pause pour revenir plus tard dessus. Il y a aussi des aiguillages obligeant à avancer dans un sens bien précis et quelques trampolines.
Si le principe peut sembler répétitif, il y a néanmoins de la variété dans les différents niveaux qui sont de trois types. Certains sont classiques et nécessiteront d’atteindre la fin du parcours avec quelques vies, d’autres en revanche sont des contre-la-montre avec checkpoint à atteindre suivant un temps imparti, chaque checkpoint nos apportant quelques précieuses secondes supplémentaires et nous permettant de recommencer à partir du dernier contrôle lors d'une chute, les plus stressants sont des runners où le décor commence à s’effacer derrière vous, vous obligeant à réfléchir le plus vite possible pour atteindre la fin du niveau, d’autant qu’on entend bien le bruitage du compteur de temps pour nous stresser encore plus. On apprécie cependant que les niveaux s’enchainant nous proposent quelques pauses, un niveau qui vous aura éprouvé quelque peu est suivi d’un niveau plus simple, la difficulté nous a semblé bien dosé pour un jeu dont on n’attendait rien de particulier et qui nous a scotché de nombreuses heures dans notre canapé.
Très prenant en mode nomade, on peut y jouer joy-con attachés (ou manette pro) mais aussi joy-con détachés. La console posée sur la table et les joy-con en main, c’est vraiment plaisant, d’autant que le jeu gère très bien les gyroscopes intégrés. La version PS4 ayant connu une déclinaison VR, on se met à rêver d’une petite mise à jour qui nous apporterait la compatibilité avec le casque VR du Nintendo Labo. Seul inconvénient du jeu dans ce mode Joy-Con détachés, un petit recalibrage des manettes à refaire à chaque partie.
Graphiquement simpliste et usant de couleurs néons, cela reste bien lisible à défaut d’être ultra-fin (ce n'est pas du vectoriel comme j'aime à le retrouver sur ma console Vectrex). Cela reste non fatigant pour les yeux et c’est déjà bien, car on est tout de même assez tendu sur certains niveaux. L’interface est en français mais on peut choisir entre cinq autres langues européennes. Pas de multi ou d'options online.
Au niveau de la durée de vie, comptez selon votre performance entre 5 et 8h de jeux, il est toujours possible de réduire ce temps si vous êtes accro et particulièrement agile. Personnellement, on a privilégié des séances avec pauses tous les 5 niveaux. Poids plume à télécharger avec 536,87 MB, il ne nécessitera pas de désinstaller un autre jeu sur sa carte mémoire saturée pour en profiter.
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