Car en plus de proposer de classiques oppositions entre combattants, il apporte également dans sa valise un scénario assez complexe beaucoup plus alléchant que celui de Tekken. Ajoutons à cela un gameplay qui se démarque nettement des autres titres du même sang, et nous obtenons là une nouvelle marque qui va atteindre le summum de sa célébrité avec la sortie de Soul Calibur sur Dreamcast, en Août 1999. Graphismes somptueux, character design exemplaire, ambiance sonore fabuleuse, gameplay exceptionnel... Bref, les superlatifs n'ont pas manqué pour qualifier le sequel de Soul Blade de jeu de combat de l'année, voire du siècle. D'ailleurs, les très exigeants Famitsu et IGN vont lui attribuer sans aucune hésitation un 10/10, histoire de bien faire comprendre aux quelques sceptiques qu'à ce niveau-là, il ne s'agit plus d'un jeu mais d'une véritable oeuvre d'art ayant fait l'objet d'un travail d'orfèvre de la part de Namco. Alors vous comprenez bien qu'avec un tel patrimoine dans ses archives, Namco a pris le soin de développer Soul Calibur II dans les mêmes casseroles que son prédécesseur. Une recette qui n'a pas forcément été au goût de tous les gamers si l'on se réfère aux différents commentaires concernant la version arcade du jeu. Namco a-t-il su rectifier le tir pour atteindre une seconde fois la perfection sur console ? Début de réponse dans ce test épique !
Comme au cinéma !
Alors que Soul Calibur premier du nom nous mettait en jambe avec une excellente introduction en temps réel et customisable, Soul Calibur II, lui, effectue un retour aux sources avec une magnifique séquence vidéo en CG (Computer Generated pour les intimes). Et même si elle s'avère graphiquement beaucoup plus belle que celle de Soul Blade, fossé technologique oblige, elle l'est nettement moins pour ce qui est de l'ambiance musicale. En effet, la clé de sol est uniquement entraînante au début et à la fin de la cinématique. Au milieu de cette dernière, on a plutôt la désagréable impression de se faire endormir avec des passages à rallonge (Raphael se faisant poursuivre par les forces de l'ordre, le long combat opposant Ivy à Taki...). En d'autres termes, il aurait certainement été préférable de concevoir une introduction plus courte, mais captivante du début à la fin; ce qui aurait sans doute amené le chef d'orchestre à être plus dynamique de bout en bout. Mention spéciale pour l'apparition du titre du jeu à la fin de l'introduction : tout est dans le style !
Les forces en présence
Contrairement à l'opus précédent qui comportait 19 combattants, Soul Calibur II nous en propose cette fois-ci une vingtaine. Là où Namco a particulièrement fait fort, c'est de nous proposer non pas une brochette de doublons comme nous avions pu le lui reprocher auparavant, mais bel et bien une palette de personnages aux styles différents.
Mitsurugi Heishiro
Sans aucun doute le personnage le plus charismatique du jeu, voire de la saga. La variété de ses coups est impressionnante, ce qui fait de lui un combattant non seulement rapide mais également puissant et efficace. Sa prise en main est tellement facile que celle-ci peut rapidement mener sur le chemin de la cheaperie. Du coup, rares sont ceux qui peuvent se targuer d'utiliser pleinement le potentiel sans limite qu'offre le vieux briscard de Namco.
Isabella Valentine a.k.a. Ivy
Limitée dans le combat au corps à corps à ses débuts, Ivy a connu depuis une ascension plus qu'intéressante dans ce domaine. Néanmoins, son point fort demeure son ultra-facilité à tenir son adversaire à distance, notamment grâce à son arme qui a la faculté de se transformer soit en épée, soit en fouet. Inutile de vous dire que son apprivoisement nécessite une parfaite connaissance de ses coups, et plus particulièrement celle de ses stances. Faute de quoi, elle deviendrait pratiquement inoffensive; ce qui serait le comble du comble pour la fille de Cervantes !
Raphael Sorel
Ce n'est pas souvent que l'on a la chance de voir un combattant dont la langue maternelle est celle de Molière. La beauté de ses gestes font dire de lui qu'il est beaucoup plus élégant à voir qu'un certain.....Mitsurugi. Par ailleurs, la rapidité de certaines de ses attaques lui offre une allonge et une priorité déconcertantes sur les coups adverses, et ce même avec un léger temps de retard. Tout comme Ivy, sa maîtrise passe par un long apprentissage de toutes ses facettes, y compris ses feintes bien léchées. Gare à à ce que la Rapière de Sorel ne se transforme pas en Chant du Cygne...
Cervantes de Leon
Redoutable dans Soul Calibur, le pirate le plus célèbre du milieu est devenu méconnaissable. L'efficacité et la puissance de la plupart de ses coups ont été amoindries. Certes, il lui reste encore quelques miettes qui font de lui un personnage toujours dangereux. Mais force est de constater que Cervantes a beaucoup perdu de sa superbe. Toutefois, ce personnage n'est pas à enterrer trop vite. En effet, sa performance semble désormais se calculer sur la vivacité de ses enchaînements qui n'ont en rien rouillé.
Talim
Elle a beau avoir l'allure d'une jeune fille innocente, elle n'en demeure pas moins une combattante rapide et coriace. Son statut rappelle celui qu'occupait Taki dans l'épisode précédent; à savoir un personnage vif mais dont l'allonge reste faible. Elle a la chance de posséder des coups puissants qui violent la barre d'énergie, don que n'avait pas la ninja à l'époque. Attention toutefois à ne pas confondre vitesse et précipitation : harcèlement ne rime pas forcément avec victoire.
Hong Yunsung
Ceux qui rêvaient d'une fusion entre Hwoarang (Tekken), Kim (King Of Fighters) et Hwang vont être aux anges ! En effet, Yunsung est le résultat d'un subtil mélange de ces trois personnages qui ont chacun marqué le genre du jeu de combat à leur façon. Il se sert aussi bien de son épée chinoise que de ses pieds, ce qui lui offre une large variété d'attaques. Cet avantage permet de combler la lenteur de certains de ses coups.
Kilik
Tout comme Ivy, son bâton lui offre une portée remarquable. De plus, certains de ses enchaînements sont beaucoup plus faciles à réaliser que dans le premier opus, la puissance en prime. Du coup, ce personnage risque d'être beaucoup plus séducteur que lors de ses débuts. Néanmoins, Kilik appartient à cette race de combattants dont il faut parfaitement connaître le profil pour en tirer profit.
Maxi
Le cousin de Li Long reste fidèle à lui-même : rapide et puissant. Quelques nouvelles attaques ont été ajoutées à sa panoplie déjà bien garnie, ce qui lui permet de créer de nouveaux enchaînements efficaces. Par ailleurs, ses feintes ont été 'raccourcies', ce qui leur rend encore plus imprévisible par certains moments. Son principal défaut est sans doute son manque d'attaques prioritaires sur celles de son adversaire. Cela peut rapidement s'avérer rageant.
Nightmare
Sans doute la surprise à la saveur la plus amère que Namco nous ait fait goûter dans Soul Calibur II ! Bien qu'il soit beaucoup plus incisif et que certaines de ses attaques s'avèrent nettement plus meurtrières que jadis, Nightmare est par contre devenu une véritable plaie au corps à corps. Comprenez par là que son gameplay a grandement changé, et que ses admirateurs vont devoir l'apprivoiser d'une toute autre manière. Le Champion du Monde de Soul Calibur est bien placé pour le savoir !
Taki
La chasseuse de démons a été gâtée par Namco. Non seulement elle conserve la rapidité de ses coups et de ses enchaînements, mais la puissance de ceux-ci a été particulièrement vue à la hausse. Dès lors, sa faible allonge devient moins handicapante. De plus, la variété de ses possessions est devenue plus qu'intéressante; dérouter l'adversaire est un véritable régal. Gare cependant à ne pas trop s'exposer aux agressions adverses, car Taki demeure une jeune femme au physique certes généreux, mais avant tout fragile.
Astaroth
Ce mastodonte âgé de 7 ans ne semble pas connaître le même calvaire que Nightmare. Ses attaques restent toujours aussi fulgurantes, et ses projections ont indéniablement conservé leur efficacité; c'est-à-dire que l'on peut difficilement les contrer et les casser. Quant à son allonge, elle n'a rien à envier à celle d'une Ivy. Il demeure néanmoins craintif face à un ennemi friand du corps à corps, ce qui l'oblige souvent à récourir au fameux guardimpact. Et si ce dernier est mal tenté, l'addition peut-être salée.
Cassandra Alexandra
Bien qu'il s'agisse de la soeur cadette de Sophitia, elle semble beaucoup plus débrouillarde que son aînée. Ses attaques peuvent paraître limitées et linéaires dans un premier temps, mais la facilité qu'elle a d'agresser sans relâche son adversaire font d'elle un personnage a prendre plutôt au sérieux. Son manque d'allonge peut parfois s'avérer handicapant.
Chai Xianghua
Contrairement à Yunsung, cette combattante n'est pas une adepte du taekwondo, et préfère utiliser uniquement la pointe de son épée chinoise. La rapidité et la puissance de ses attaques lui confèrent une certaine priorité sur ses adversaires. Mais gare à ne pas sombrer dans cette cheaperie connue avec Mitsurugi, car la répétition des routines peut entraîner une anticipation de la part de l'adversaire qui peut s'avérer déconcertante et fatale.
Charade
Une parfaite copie de Edge Master ! Ce personnage a l'art et la manière de se fondre dans l'âme des 19 autres personnages du jeu. Il leur pique leurs qualités, mais également leurs défauts.
Sophitia
L'élève aurait-elle dépassé le maître ? C'est en tout cas la question que l'on se pose lorsque l'on compare les deux soeurs de Soul Calibur II. Sophitia semble beaucoup moins vicieuse et agressive que Cassandra. Certes, il lui reste quelques bonne flèches dans son carquois, mais elle n'a toujours pas corrigé ses défauts qui la rendaient vulnérable dans le second épisode de la saga : l'allonge et la puissance.
Necrid
Alors que Charade reprend la personnalité de ses adversaires en se mettant dans leur peau round par round, Necrid, quant à lui, nous propose un best of des coups les plus dévastateurs de chaque combattant. Dans une même manche, vous aurez donc l'impression de combattre Nightmare, Maxi, Astaroth ou bien encore Cervantes en même temps. Autant dire que bien utilisé, ce personnage devient rapidement un fléau dont il est difficile de se débarrasser. Ce n'est donc pas un hasard s'il est d'ores et déjà interdit de tournoi.
Voldo
Le scorpion de service a une allure toujours aussi atypique. Cela n'enlève en rien la puissance de ses attaques, d'autant plus qu'il possède une priorité totale lors de phases bien léchées. Certains de ses enchaînements demeurent inévitables, ce qui peut rapidement mener à des 4 hits assez dévastateurs et étourdissants. Tout comme Raphael et Ivy, son efficacité passe obligatoirement par une parfaite connaissance de son CV. Autrement, il risquerait de se piquer tout seul.
Yoshimitsu
Le samouraï venu tout droit du monde de Tekken semble connaître les même déboires que Nightmare, à savoir un gameplay profondément modifié. Certains de ses coups ont même perdu en puissance et en efficacité. Néanmoins, il semble avoir conservé la même vivacité dans ses enchaînements, et ses nouvelles attaques sont bien utiles. Au final, Yoshimitsu se montre sous un jour différent, et un retour à l'école primaire ne sera pas de trop.
Seung Mina
Elle peut paraître beaucoup moins agile avec le bâton que son homologue masculin. Mais il ne s'agit là que d'un a priori, car une fois en main, elle s'avère plutôt redoutable. Là où Kilik mise la puissance, Seung Mina joue la carte de la finesse. Une alternative plutôt intéressante mais qui, parfois, peut laisser place à une certaine lenteur dans les attaques. Les enchaînements restent la matière dans laquelle elle excelle le moins.
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