Plus beau que sur Dreamcast ?
Venons-en au sujet qui brûle les lèvres de tous ceux qui attendent la sortie occidentale du jeu : les graphismes. Les inconditionnels de la série se souviennent sans doute de l'écart visuel qu'il y avait entre la version arcade et la version Dreamcast de Soul Calibur. La spirale bleue de Sega avait tout simplement donné une leçon de savoir-faire à la carte System 12 de Namco. Pour Soul Calibur II, les développeurs de la firme nipponne ont fait appel au potentiel de la carte System 246 qui s'inspire des circuits imprimés de la Playstation 2. Le résultat obtenu est nettement plus convaincant, puisque les graphismes de la borne sont plus fins, et l'anti-aliasing remplit mieux sont rôle.
Qu'en est-il de la version Gamecube dans tout ça ? Eh bien que les nintendophiles se rassurent, elle est tout simplement splendide ! La 128 bits de Nintendo en a sous le capot, et pour ceux qui se permettaient d'en douter encore, il est indéniable qu'en terme de puissance la petite soeur de la Nintendo 64 a pris un ascendant psychologique sur la console de Sony; à défaut de ne pas pouvoir en faire même avec la XBox. Les couleurs sont beaucoup plus claires et vives, les décors en véritable 3D regorgent de détails qui ressortent mieux, les effets de lumières sont plus étincelants... Autre élément qui tape à l'oeil : les défauts propres à la 3D ont été gérés de façon à ce qu'ils ne soient pas gênants pendant les combats ! En effet, l'une des nouveautés qu'apporte Soul Calibur II, c'est de nous offrir des arènes mi-fermées; c'est-à-dire que le célèbre Ring Out n'est possible qu'à certains endroits du terrain.
Cela permet ainsi à l'adversaire qui se fait harceler de se dégager, mais également à son agresseur de porter lui-même le coup fatal. Lorsque les deux combattants sont face au mur, la terrible loi de la 3D voudrait que nous ne puissions plus les voir puisque la vue serait masquée. Les amis nippons de JMA ont donc ajouté un effet de tranparence qui règle le problème en trois coups de pinceau. Facile nous direz-vous, mais encore fallait-il le faire de façon ingénieuse. Les caméramen auraient très bien pu opter pour des prises de vue changeantes à chaque obstacle rencontré, ce qui n'aurait pas forcément donné un résultat aussi harmonieux, mais sans doute beaucoup plus gênant.
Bref, sans vouloir vous noyer dans une description sans fin des merveilles que renferme le disque optique de Soul Calibur II, sachez seulement que c'est du bon. Du très bon même ! Attardons-nous cependant sur la modélisation des personnages qui ne semble pas avoir évolué de façon considérable depuis les exploits de la Dreamcast. A se demander si les programmeurs ne se sont pas contentés de reprendre les mêmes routines en y apposant un label '128 bits'. La seule grosse différence notable c'est que les traits des personnages ainsi que leur expression faciale sont plus travaillés. Mine de rien, la 64 bits de Sega en avait dans le ventre, et le bilan graphique de Soul Calibur II a de quoi faire pleurer les nostalgiques de chez Sega. En effet, si Soul Calibur II possède de meilleures textures, c'est en partie parce que les consoles nouvelle-génération sont plus puissantes. Du coup, elles laissent une liberté d'expression beaucoup plus grande que sur leurs homologues de l'ère précédente. Ce n'est donc pas Soul Calibur fils qui est plus beau que Soul Calibur père, mais les XBox, Playstation 2 et Gamecube qui sont mieux armées que la Dreamcast.
Link : un produit marketing ?
C'est en effet la question que l'on peut se poser. Peu de gamers croyaient en sa présence dans Soul Calibur II, mais l'elf du Royaume d'Hyrule est bel et bien là ! Dans ce nouvel opus de la série, notre ami Link a vraiment une frimousse comme certains nintendo-rageux aurait aimé voir dans Legend Of Zelda : The Wind Waker.
Sa réalisation est parfaite car les chimistes de Namco ont réussi à le rendre plus adulte, tout en lui faisant conserver une certaine naïveté dans ses mouvements dont la plupart ont été repris de Super Smash Bros. Melee. Mais pour les puristes nintendoïens, la magie s'arrête malheureusement là. En effet, force est de constater que le garde du corps de la princesse Zelda est nettement moins garni au niveau des coups que les autres personnages du jeu.
Certes, il possède quelques bons coups qui peuvent toujours déstabiliser l'adversaire, mais élaborer une stratégie de combat avec un arc, une bombe et un boomerang n'est pas forcément évident. C'est bien dommage; sans doute que Namco a trop insisté sur son label 'For Trade Only'... Nous ne savons pas ce qu'il en est pour Heihachi (Playstation 2) et Spawn (XBox), mais ses attaques atypiques et son allure de Robin des Bois font de lui un personnage à part pas forcément accepté de tous. Mais il fait vendre, et c'est sans doute le principal pour la firme de Kyoto...
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