It's me (again) : Mariooo !
Quand Nintendo dévoile la Nintendo 64 en 1995, on découvre alors un jeu qui va tout simplement révolutionner le jeu de plate-forme sur consoles, et ce pour toujours. C'est bien entendu de Super Mario 64 dont il s'agit, tout simplement le meilleur jeu de plate-forme de tous les temps.Autant dire que la suite du jeu avait de lourdes responsabilités sur ses épaules : après un jeu aussi magnifique, comment Nintendo allait pouvoir faire mieux ? Etait-ce possible de faire mieux ? Il aura fallu six ans pour que les développeurs de Nintendo EAD osent faire mieux. Toute la question est de savoir s'ils ont atteint leur but, et c'est ce qu'on va essayer de mettre en exergue dans ce test.
Ecrire un test d'un jeu comme Super Mario Sunshine est de plus un exercice extrêmement difficile : un des éléments les plus importants est cet effet de surprise qui nous accueille ici ou là au cours de l'aventure. Et illustrer un argument par un exemple pose de multiples problèmes. Néanmoins, parler du jeu sans rien en citer relèverait plus d'une mission impossible que du test à proprement parler. On essaiera donc d'utiliser au maximum les exemples que nous connaissons tous déjà, en essayant de protéger au maximum l'histoire et le contenu du jeu.
Les adeptes de Super Mario 64 se souviennent de l'immensité du jeu. C'était alors d'autant plus difficile de parler des niveaux du jeu si l'on voulait assurer un maximum de surprise aux joueurs : une fois un monde terminé, on pouvait accéder au monde suivant dans un souffle qui laissait entendre un 'encore un, c'est pas fini !!!'. Avec Super Mario Sunshine, oubliez ce détail. Vous avez 7 mondes, mais ces mondes sont assez divers et variants d'un épisode à l'autre pour ne pas sembler trop répétitif.
Comment ? Ce n'est pas ce que vous avez lu ici ou là ? Eh bien c'est finalement mon avis : si Super Mario Sunshine est plus court en terme de nombre de niveaux, il me semble que ces niveaux sont plus riches, plus complets, plus amusants qu'ils ne l'étaient dans Super Mario 64. D'épisode en épisode, le décor change. Ici c'est un pont qui apparaît, rendant disponible toute une nouvelle région. Là, des cordes relient soudainement des petites plates-formes dans les airs et permettent à Mario de jouer aux équilibristes afin de récupérer quelques pièces bleues !
Vous avez dit 'épisode' ?
Rassurez-vous, Super Mario Sunshine n'est pas un Dallas à la japonaise ! Le principe si merveilleux de Super Mario 64 est de retour : vous deviez y collecter des étoiles, 120 au total, en accomplissant diverses missions dans chacun des nombreux mondes. Ici, les étoiles sont devenues des soleils, et s'il y a forcément moins de missions en raison d'un nombre de mondes beaucoup plus restreint, vous avez toujours 120 Shines à récupérer au total.Etoile pour soleil et soleil pour étoile, force est de reconnaître que Miyamoto ne s'est pas creusé la cervelle pour nous trouver ça ! C'est sans doute ce qui symbolise le mieux le fait que Super Mario Sunshine ne représente pas en lui-même un jeu aussi révolutionnaire que son prédécesseur. On pourra toujours jouer sur les mots et parler d'évolution au lieu de révolution, mais le fait est là : si Super Mario Sunshine est un excellent jeu de plate-forme, il n'en reste pas moins qu'il n'est pas aussi novateur que Super Mario 64.
Mais était-ce l'effet recherché ? A vrai dire, jouer à Super Mario Sunshine est un pur bonheur ! C'est fluide, rapide, coloré, riche, et surtout vaste ! Il y a toujours quelque chose à aller explorer. Et on a vite fait de passer une demi-heure à essayer d'atteindre ce qui pendant longtemps nous semblait inaccessible, jusqu'à ce que deux neurones se connectent dans nos cerveaux et nous disent 'woow ! Si j'utilise Yoshi et que je fais ça, ça et ça, alors...'. C'est ce qui arrive plus d'une fois au cours de l'aventure, et ça montre à quel point l'aventure demande une attention de tous les instants si on veut progresser à un rythme qui ne choque personne !!!
Car cette progression ne peut avoir lieu que si l'on maîtrise parfaitement Super Mario ! Et cela ne surprendra personne si je dis que la maniabilité du personnage est un vrai délice !
Woow ouh ouh, Mario comme on l'aime !
C'est vraiment du pur Nintendo : les actions de Mario sont nombreuses, et la répartition des commandes sur la manette fait qu'on se trompe rarement de bouton pour réaliser telle ou telle action ! Et des actions, il y en a !Mario peut sauter, courir, glisser, vole, attraper, parler, et bien plus encore ! Il peut aussi nager, même si dans cette nouvelle aventure, on est un peu attristé par le fait que Mario ne soit pas aussi libre de se déplacer sous l'eau qu'il l'était dans Super Mario 64, donc les niveaux aquatiques étaient de loin mes préférés ! Et cette musique, ah cette musique...
Puisqu'on parle des musiques, profitons-en pour dire que si celles-ci ont vite fait de devenir des airs que vous sifflerez facilement une fois la console éteinte. Les musiques sont sympa, collent bien aux niveaux. Le sabot de Yoshi vient rythmer le tout quand Mario chevauche Yoshi (voir plus bas). Les bruitages sont eux aussi assez sympa, il n'y a vraiment rien à redire. La musique des niveaux à la SMB, sur lesquels nous reviendrons aussi, est cultissime : chantez avec moi !!!
Pour ceux qui avaient peur qu'il ne soit pas non plus partie prenante de cette nouvelle aventure, sachez qu'on peut aussi y chevaucher Yoshi, un sujet qui est pendant longtemps resté un grand mystère : dans Super Mario 64, Yoshi n'était pas disponible comme personne à part entière. Ici, il sera nécessaire pour atteindre certains niveaux dont l'entrée est obstruée par une matière qui ne craint rien... sauf le vomi de Yoshi.
Oui, en effet, Yoshi est de la partie, et il vomit. Et c'est sans doute le seul élément qui aurait pu conduire les organismes spécifiques à classer Super Mario Sunshine comme un jeu interdit aux moins de 21 ans : on peut utiliser Yoshi pour vomir sur la princesse, Papy Champi ou les petits Toads qui errent dans le village central de l'Ile Delfino !
Heureusement que la seule fonction de Yoshi n'est pas de vomir, quoique certains se demanderont bien à quoi sert vraiment Yoshi dans le jeu !!! Nintendo s'en sert souvent comme prétexte pour rendre l'accès à un Shine plus difficile : le saut de Yoshi a toujours demandé une certaine maîtrise, et dans un jeu en 3D encore plus qu'ailleurs. C'est d'autant plus flagrant dans le Village Pianta, ou à dos de Yoshi, vous devez atteindre une bouche couverte de cette matière qui ne résiste à rien sauf au vomi de Yoshi (bon, d'accord, on va parler de nectar maintenant...)
Nectar ? En effet, Yoshi est un dinosaure, et un goinfre de surcroît. Si vous ne le nourrissez pas convenablement, en lui donnant des fruits, il s'en va. Déjà, pour le faire sortir de son oeuf (le Yoshi est un dino goinfre et fainéant), il faut lui donner un fruit. Et ce fruit change à chaque fois que Yoshi doit sortir de son oeuf. Pour info, Yoshi n'aime pas l'eau (le Yoshi est un dino goinfre, fainéant et un peu Gremlins sur les bords). En fonction du fruit dont vous le nourrirez, son nectar aura un effet différent sur ses 'victimes'. Le meilleur exemple en est la transformation de poissons en plate-formes se déplaçant à l'horizontale ou à la verticale en fonction du fruit gobé.
Page suivante, on va vous parler du système de carte super bien conçu, un jeu en lui-même, et de bien d'autres choses encore !
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