Test de Agent Intercept : les courses-poursuites en hommage à James Bond
Une autre bouffée d’air frais pour ce printemps 2022, Agent Intercept nous entraine sur un rythme vrombissant dans des courses poursuites survitaminées et en quête des meilleurs scores.
TestDes vrais faux gentils et des faux vrais méchants, bref de l’espionnage comme on aime
Agent Intercept c’est bien un hommage aux grands films d’espionnage, au premier rang desquels la franchise James Bond maintes fois adaptée en jeux vidéo et souvent avec succès. Ces jeux, souvent en vue à la première ou troisième personne, ne manquaient pas d’offrir quelques séquences assez savoureuses au volant de bolides rapides et truffés de gadgets dignes d’une Batmobile.C’est l’idée retenue par les développeurs du jeu qui imaginent une agence d’espionnage au service de la paix dans le monde et ennemie jurée du groupuscule de malfaiteurs baptisé CLAW. Cette agence accueille dans ses rangs des figures récurrentes dans ce type de production : le savant Géo Trouvetou un peu original, la belle espionne douée pour l’infiltration et le superviseur autoritaire, ici QG, tête brulée à la coiffure punk et au caractère bien trempé.Notre identité ? Aucune idée, notre personnage entrant littéralement en fusion avec son véhicule : le bolide Sceptre, invention géniale du professeur Torpere, dans lequel on embarque dès le début du jeu pour ne jamais le quitter et affronter les méchants.Cette organisation criminelle CLAW veut ni plus ni moins que dominer le monde, business as usual, et il ne tient qu’à nous de faire preuve d’audace pour mettre à mal leurs plans et se sortir des embûches qu’ils risquent de mettre sur notre chemin.
Si le jeu se veut on ne peut plus classique dans le scénario qu’il embarque, on a néanmoins été tout de suite accroché par l’ambiance très fidèle aux productions James Bond, avec une action de tous les instants, des personnages bien écrits, une musique accrocheuse et surtout une très belle réalisation sur laquelle nous reviendrons, qu’il s’agisse des graphismes, comme des cinématiques dynamiques que le jeu embarque.
Un jeu de conduite vif, réactif et exigeant
Le jeu se découpe en plusieurs modes dont le principal est le mode histoire. Celui-ci vaut vraiment le détour et installe une progression faire de rebondissements en tout genre qui captent notre attention au fil des affaires et des chapitres.À chaque fois le gameplay se présente de la même manière : on entame un niveau en s’élançant à toute allure à bord du Sceptre, avec des ennemis débarquant en cascade et une progression sur terre, sur mer et sur à peu près tous les terrains qui évite toute lassitude et constitue là toute l’originalité du titre.Si l’on suit l’intrigue et les péripéties de chaque niveau, cinq objectifs secondaires nous sont donnés en début de mission, qu’il faut essayer de remplir et c’est là que les affaires sérieuses commencent.
Parvenir au bout de la mission n’est en général pas insurmontable, même si certains niveaux risquent de vous demander de vous y reprendre à quelques reprises pour peu que vous manquiez de vigilance. Il convient en effet d’être attentif au temps qui s’écoule mais aussi à la santé de notre véhicule qui est certes incroyable mais pas indestructible.Le Sceptre voiture est un plaisir complet à conduire. Originalité du titre, le jeu ne se présente pas en vue à l’arrière comme c’est le cas d’ordinaire dès que l’on contrôle un véhicule dans un jeu vidéo, mais selon une vue axonométrique, en biais, et sans nous donner le contrôle de l’accélérateur ou du frein. Le jeu part en effet du principe que l’on doit foncer tout le temps, l’action étant effectivement omniprésente.
On est amené ainsi à contrôler la direction de notre véhicule, à manœuvrer entre les obstacles, à gérer notre barre de boost qui nous permet de gagner en vitesse mais également à effectuer de fameux dérapages dans les virages et enfin à manier les multiples gadgets dont on dispose.Ceux-ci ne sont jamais présents en permanence à bord mais se ramassent uniquement via des petits items oranges sur les pistes. Le jeu adopte ainsi un ton résolument arcade, le but étant en effet de faire preuve d’adresse pour attraper ces bonus ainsi que les pastilles de points présentes en grand nombre. Celles-ci, d’une valeur de 100 ou 500 points, sont primordiales, elles permettent en effet d’augmenter notre score final.
Une grande partie du gameplay revient ainsi à enchainer les 100 ou 500 points qui sont cumulatifs et offrent un bonus qui se multiplie, si toutefois 3 secondes ou plus ne s’écoulent pas entre chaque bonus. Des manœuvres comme un dérapage ou bien une attaque sur un ennemi sursoit à ce laps de temps et permet de conserver son bonus.
Il convient ainsi de faire preuve de la plus grande rigueur dans notre conduite sur la route pour s’assurer un score le plus élevé possible et ainsi accomplir les cinq objectifs qui tournent souvent autour du score.Il peut également être question du nombre d’ennemis à abattre. Ceux-ci viennent régulièrement se mesurer à nous et tenter de nous arrêter. Ils sont relativement faibles, exceptions faites des ennemis coriaces que sont les boss qui requièrent des attaques bien précises, et peuvent être éliminés sans difficulté.
Le jeu est d’ailleurs des plus agréables dans ces phases d’action survitaminées. On ne peut qu’apprécier les passages où tout s’enchaîne à merveille, les ennemis qui explosent, nous qui dérapons avec panache entre les virages, multipliant nos bonus pour accroitre notre score.
On voit que la fluidité a été particulièrement travaillée car le jeu tourne à plein régime sans baisse de tension aucune. Les sensations de vitesse sont convaincantes et le jeu ne perd pour autant jamais en lisibilité.
Note un peu moins réjouissante, nous avons été moins convaincus par la maniabilité des autres véhicules, en particulier sur mer ou dans les airs. Le bateau qui fait son arrivée très vite dans l’histoire, offre une certaine rigidité et ne glisse pas sur les flots avec l’aisance de la voiture sur le bitume.
Heureusement les phases de gameplay hors voiture sont souvent des pastilles au cœur d’un jeu qui se passe majoritairement sur quatre roues. On applaudit l’originalité du titre qui essaie d’offrir au joueur une panoplie de gameplays mais on se félicite d’avoir avant toute chose une expérience de conduite maîtrisée et efficace.
Un titre taillé pour le scoring qui offre un contenu généreux
Avant d’en venir à la diversité des modes de jeu, quelques mots sur les graphismes qui nous ont séduits. Les paysages dans Agent Intercept nous font voyager entre des tableaux se rapportant à plusieurs régions du globe, l’azur de la Méditerranée, les neiges des montagnes ou le sable brûlant du désert. Souvent en accord avec les bleus intenses des environnements, le jeu associe harmonieusement en bonne couleur complémentaire les contours orangés de notre bolide pour ravir la paupière.Le tout s’accompagne d’un style pixel art réaliste, pourrions-nous le baptiser, des plus heureux, qui lorgne sur les codes des comics quand il s’agit de faire intervenir les personnages.La durée de vie du jeu vous prendra autour de 5 heures pour parvenir au générique de fin dans le mode campagne, selon votre réussite à chaque niveau. Parmi les cinq objectifs proposés à chaque fois, un ou deux sont en général plus accessibles, les trois autres demanderont davantage d’investissement.
Un minimum d’objectifs validés permet de débloquer le niveau final de chaque chapitre, à vous donc d’être suffisamment bons dans chacun des niveaux pour accomplir les objectifs.
Outre le mode histoire, le jeu embarque des missions secondaires, des quêtes aux scores ainsi que des cartes de données à débloquer. Les missions secondaires se débloquent en parallèle de campagne principale et permettent de se replonger dans les environnements des niveaux principaux avec des objectifs différents et de prolonger le plaisir. Pour accéder aux missions secondaires suivantes, il convient de réussir à la perfection les objectifs donnés, de quoi mettre à rude épreuve notre réactivité.Le défi ne s’arrête pas là car fort de son aspect arcade, le jeu embarque aussi un mode intitulé « Attaque du score » consistant en des défis à chaque fois de trois ordres, sur des niveaux également repris du mode histoire : la quête du score, les cibles d’essai et le contre-la-montre.
Le premier revient à traverser le niveau en ramassant le plus de bonus 100 ou 500 et ainsi exploser son score de multiplication pour atteindre le score demandé.Le second place des cibles sur la piste et stimule nos réflexes, il s’agit en effet d’aligner son véhicule parfaitement avec les cibles et de leur tirer dessus dès que celles-ci s’éclairent en vert, ni trop tôt, ni trop tard, le tout en gérant la conduite du Sceptre.Le troisième, notre préféré, est une course de vitesse où l’on doit atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible, en se servant des accélérateurs disséminés sur la piste et en évitant les véhicules civils qui circulent, au risque de recevoir une pénalité.Chacun de ces trois modes s’accompagne d’un tableau des scores interne au jeu, avec les résultats de PNJ, collègues de l’agence. L’objectif est de finir en tête de ce classement, pas une mince à faire on vous l’annonce, pour accéder à un classement en ligne et ainsi comparer sa prestation avec les joueurs du monde entier.Bien plus de 50 défis vous attendent ainsi il y a largement de quoi faire pour qui souhaite améliorer ses compétences et tenter de taquiner les meilleurs joueurs mondiaux. Il s’agit d’ailleurs de la seule option multijoueur incluse dans le jeu résolument solo par ailleurs.
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