Test de Loop Hero : l'histoire d'un monde qui sombre dans l'oubli
Second jeu du studio russe Four Quarters (Don't Touch Anything), Loop Hero est un rogue-like édité par Devolver assez intrigant, non sans défauts.
TestLa fin est proche
Dans Loop Hero, vous êtes transporté dans un monde post-apocalyptique où le monde d’autrefois n’est aujourd’hui qu’une étendue de vide, sans vie et méconnaissable. Un monde déserté des divins.Votre objectif dans ce monde sinistre ? Le faire revivre. Avec quelques réfugiés ayant perdu la mémoire, vous établirez un camp que vous ferez évoluer au fil de vos aventures, pour obtenir de nouvelles cartes, armes, etc…
A partir de ce camp, vous partirez en expédition, cherchant à redonner une lueur de vie à ce monde, en collectant un maximum de ressource pour les ramener au camp afin de le faire évoluer en créant de nouveaux bâtiments ou en améliorant les précédents. C’est à partir de vos expéditions et de ce que vous ramenez à votre camp que le jeu se met en place.
A vos cartes, prêts, jouez !
Pour ne pas errer dans le vide des heures durant sans vraiment savoir quoi faire, hormis chercher un peu de bois qu’il vous manque pour, par exemple, construire définitivement votre refuge.Vous pouvez bien entendu lancer une partie et attendre que ça se fasse, mais pour accélérer la collecte et apporter un peu plus d’intérêt, le jeu intègre des mécaniques de deck building bienvenues. Ainsi, vous pouvez choisir de bannir ou d’inclure les bosquets et cimetières ou les cases de roches et de montagnes pour avoir davantage de prairies par exemple. Les combinaisons sont multiples.
Ensuite, une fois en expédition, c’est à vous de placer correctement vos cartes pour maximiser les rendements. Installer une case de prairie à côté d’une rivière ou d’un phare, placer un bosquet sanglant près d’un nid d’araignées ou d’une maison de vampires… chaque placement a son importance dans une run et les mécaniques de deck building introduite dans Loop Hero sont assez intéressantes et l’expérience qui en ressort change de celle que l’on aurait eu avec un rogue-like plus traditionnel, sans pour autant la changer de manière fondamentale.
Une adaptation loin d’être parfaite
Si d’un point de vue technique le jeu est plutôt réussi (même s’il est très simpliste et l’on se demande d’ailleurs s’il est vraiment possible de ne pas réussir à le porter sur Switch), il faut admettre que le support de Nintendo est loin d’être le plus adapté pour jouer à Loop Hero et l’on recommande vivement d’y jouer sur PC.Non seulement le jeu manque cruellement d’ergonomie sur console, mais il faut aussi noter un autre point crucial, on s’y ennuie très (trop) vite. Au bout de quelques minutes dans sa première run, le joueur a déjà envie de passer à autre chose et l’avantage du PC est que la plateforme permet d’y jouer tout en faisant autre chose (Shit + Tab…) car Loop Hero, c’est surtout un jeu de fond, que l’on lance sans vraiment s’y adonner pleinement.
Sans chercher à faire de mauvais jeu de mot avec son concept, Loop Hero est un jeu redondant, qui tourne en rond et peine à se renouveler. Si au bout d’une dizaine d’heures de jeu, vous obtiendrez votre première classe (voleur, nécromancien…) après avoir vaincu le premier boss… puis le cycle recommence sans grand renouvellement et l'expérience dure en général entre 30 et 40 heures au total.
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