Test de Stolen Realm, une version Switch pas si bonne.
Vous aimez les RPG isométriques ? Divinity, Baldur’s Gate ou Xcom, ça vous parle ? Stolen Realm n’est pas aussi célèbre mais il s’en inspire, est-ce pour le meilleur ?
TestUne histoire ? Quelle histoire ?
Quand on parle de RPG, généralement on parle aussi de son histoire. Si les mécaniques de jeu sont importantes, le récit l’est tout autant. Cela peut complètement ruiner un RPG si la trame est nulle. Malheureusement c’est le cas ici. Il n’y a juste pas de scénario en fait. On ne sait absolument rien du contexte. Il est donc difficile d’accrocher à l’ambiance avec le peu d’information à disposition. Il faut se rendre sur le net et lire la description du jeu pour en apprendre plus. S’il s’appelle Stolen Realm c’est parce que vous arpentez en fait un monde qui a été découpé en petits morceaux. Ces parcelles éparpillées constituent justement un autre aspect de la jouabilité, les éléments de rogue like.Effectivement, il y a un mode rogue like et un mode campagne. La différence n’est pas très perceptible puisqu’au final même en mode campagne, les niveaux avec les ennemis ainsi que les récompenses sont générés aléatoirement. Le principe est assez simple. On peut contrôler jusqu’à six personnages ou moins et le groupe apparaît dans une première pièce puis une fois celle-ci nettoyée de ces ennemis, on choisit d’en faire apparaître une autre. Ainsi de suite, le monde reprend vie avec les pièces qui se juxtaposent pour reformer le royaume volé. Il vient de là le Stolen Realm.Entre chaque pièce, comme dans de nombreux rogue like, on nous propose de choisir le type de chambres, un trésor, un combat simple ou difficile. On a encore la possibilité de retourner au village, le hub, pour se réapprovisionner en objets et autres équipements. A chaque fois qu’on y retourne, les marchands se réapprovisionnent et proposent de nouvelles choses. Clairement, la progression encourage le groupe de joueurs à y retourner régulièrement.Pas d’histoire mais les mécaniques sont là
Avant de commencer une partie, il faut bien sûr constituer son groupe, mais là encore, aucune explication ni tutoriel n’est présent pour expliquer qui, quoi et comment on fait. Il y a un éditeur de personnage très vaste avec vraiment beaucoup d'options, ce qui est plutôt chouette. Il y a de nombreuses classes qui au départ ne se démarquent pas vraiment les unes des autres mais qui permettent de créer des personnages vraiment uniques à long terme.Car il faut s’armer de patience pour apprécier l’évolution de chacun des membres de l’équipe. La progression est lente et surtout longue. Ce qui implique beaucoup d’essais et surtout beaucoup de run pour obtenir de l’expérience, les compétences et aussi les équipements qui permettent de faire ressortir le potentiel de chaque classe. La route est longue à travers les combats. Ces derniers s’exécutent sur une carte remplie d'hexagones. Chacun correspond à une case pour se déplacer ou encore attaquer.Le studio prétend que le style se rapproche de celui de la licence Divinity : Original Sin, mais malheureusement de très loin. On ne retrouve pas du tout les interactions avec l’environnement qui multiplient les possibilités tactiques au combat. Si vous pensez pouvoir récupérer un baril de pétrole et le jeter au milieu du feu, ce n’est pas ici que cela se passe. Ni pour les cachettes que pourrait offrir le décor.
Le titre coche pourtant la case de RPG isométrique et tactical, mais dans une dimension plus simple. Chaque personnage joue à tour de rôle un nombre d’actions et les compétences ont toutes un temps de rechargement. Mais cela s'arrête là, du tour par tour on ne peut plus basique.Les mécaniques sont un poil répétitives et malheureusement cela s’accentue avec le manque d’un scénario et surtout l’ambiance sonore. Même si le registre correspond à ce que l’on attend d’un univers de fantasy, chaque boucle dure une vingtaine de secondes puis recommence. Associée à des combats plutôt lents, on finit juste par couper le son.
Le rythme ne s’améliore pas sur Switch car on voit bien que c’est un titre qui a été conçu pour un combo clavier et souris. La navigation des menus à la manette manque totalement d’ergonomie. Les déplacements et le choix des compétences se font uniquement avec le curseur du joystick gauche. La lenteur de ce dernier est telle que cela accentue encore plus le manque de dynamique des combats.
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