En famille je dis Wii
Console familiale par excellence (on le lui a suffisamment reproché d’ailleurs), la Wii paraît d’emblée la plus apte à faire office de plateau pour des jeux de société de toute nature. Syndrome de consommation oblige, UNO ne déroge pas à la règle de l’adaptation commerciale et vient s’ajouter avec panache au catalogue WiiWare. Car il en fallait du culot de la part de Gameloft pour oser proposer un jeu de cartes familial où le groupe de joueurs devant l’écran voit le contenu de la main du concurrent dont c’est le tour.Seulement voilà, on a beau voir les possessions de chacun, dès venu notre propre tour la frénésie fait qu’on oublie souvent de quoi il retournait. Ainsi, les erreurs et le hasard font presque toujours le même effet que lorsqu’on met les cartes sur table. Les développeurs avaient d’ailleurs prévu le coup et fait une petite étude qui confirme ces dires. L’astuce serait de rester profondément concentré mais le jeu est tel que c’est pratiquement impossible.
Les effets de nombreuses cartes sont souvent facteur de déstabilisation, d’où une perte des repères, d’où l’oubli des cartes possédées par le joueur précédent, sans compter que chaque personne installée devant l’écran sur le canapé est sensée jouer du coude, mettre l’ambiance, et faire un beau fouillis de tout ça juste histoire de s’amuser. Mais avant de rentrer dans le détail, un petit récapitulatif sur les règles de bases s’impose. Sur un plateau de jeu au style très épuré chaque joueur dispose de 7 cartes dans sa main, visibles tour à tour donc, dont il doit se débarrasser totalement pour gagner la manche.
Seulement comme rien est simple dans la vie le jeu fonctionne sur un système de chiffres et de code couleur, il y en a quatre en tout. Pour placer les cartes il faut faire des suites à la fois par rapport au chiffre et par rapport à la couleur. Si on est dans l’impossibilité de jouer on pioche une carte. Mais les adversaires sont également là pour mettre des bâtons dans les roues avec des cartes pièges en tout genre : changement de sens, de couleur, pénalités, joker… Avec au bout du tunnel la promesse qu’aucune partie ne se ressemblera.
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