World's End Club : Road trip entre amis
Prêt pour un nouveau jeu de massacre ? Oui, mais pas que. World’s End Club réserve bien d’autres surprises ! Car il s’agit bien d’un road trip, dont la réalisation, elle, n’est absolument pas un massacre. Au contraire !
TestEntre jeu de survie et road trip
Parmi ces phases, on retrouve : les « Act » niveau de plateformes où il faudra exploiter les capacités exceptionnelles des enfants (chacun en a une, allant de se transformer en boule de métal à cracher du feu ou générer un champ de force). Les « Camp » sont des niveaux de conversations au coin du feu, avec la possibilité de discuter avec chacun des enfants présents, et d’approfondir leurs histoires personnelles et l’intrigue principale. Les « Story » qui font avancer l’histoire, soit sous la forme de visual novel, soit de cinématique.
Un titre hybride
Niveau maniabilité, le jeu est assez simple : défilement horizontal pour les phases « Act », autocollants à collectionner et à trouver dans les niveaux, bouton B pour sauter, Y pour actionner et A pour les capacités spéciales. Celles-ci sont à découvrir en fonction des différents choix possibles. En effet, bien que le jeu propose une histoire linéaire, la construction, elle, ne l’est pas totalement. Des choix seront proposés tout au long de votre aventure, et ceux-ci ont une incidence, notamment sur l’embranchement que va prendre votre aventure.Ainsi, selon l’embranchement choisi, certaines révélations auront plus d’impact que d’autres (les indices vous mettant sur la voie seront plus ou moins accessibles selon les scènes que vous verrez). D’autres vous tomberont dessus avec violence et la sidération sera alors l’un des états esprits principaux.
Le jeu ménage ses effets : vous pensiez que l’on allait rester dans un road trip mignon et classique, sorte d’ode aux années 90 avec de nombreuses références ? Que nenni : voilà une révélation choc ou une petite ligne de dialogue qui va vous faire froid dans le dos et tout remettre en question. Seul véritable point négatif : le placement de produit, pour la boisson Lifeguard, qui existe réellement au Japon, et qui peut rapidement porter sur les nerfs.
Le Club des Battants en avant !
Ce road trip initiatique brouille les pistes et propose une aventure sans cesse renouvelée. Ici pas de routine : sitôt installée, elle est déjà chamboulée par une nouveauté/révélation/élément scénaristique. Si les phases d’action sont parfois un peu répétitives et convenues, ce n’est que pour vous permettre de prendre en main les spécificités de chaque personnage. On adore d’ailleurs l’écriture de chacun d’eux : que ce soit leur histoire, leurs failles ou leurs doutes, les relations entre eux, les rancœurs ou les amitiés sans failles.Véritable aventure à la découverte du Japon, mais aussi de ce qu’il s’est produit pendant qu’ils se trouvaient dans le parc aquatique, le scénario ménage bien les moments de calme (et de chanson) et ceux d’action. La narration est maîtrisée, dosée, les idées géniales et perverses des esprits torturés des deux scénaristes s’allient à merveille.
Alors oui, c’est probablement moins sanglant qu’un Dangaronpa, moins terrifiant qu’un Zero Escape. World’s End Club est un titre nettement plus lumineux avec en arrière-plan ces notions d’espoir et de désespoir chère aux deux auteurs.
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