On prend les mêmes et on recommence ?
Tout d'abord, précisons que la ressemblance avec le jeu est tout aussi limité que celle avec le film : même si la trame du film reste très proche (le fameux vol de l'hélicoptère à blindage IEM et la trahison de 006), les développeurs ont visiblement eu carte blanche pour adapter l'histoire afin qu'elle soit davantage contemporaine (et masquer le côté Guerre Froide), pour changer les lieux et tous les acteurs. Choquant ? En fait, au contraire ! En faisant ainsi, le joueur a moins l'impression de refaire une énième fois Goldeneye 64 ou de revoir pour la centième fois le film. On redécouvre complètement l'histoire, une histoire modernisée, et on se laisse surprendre par les changements d'environnements. C'est osé mais rafraîchissant.Alors oui, on conserve à la fois des scènes clés du jeu et du film comme le barrage russe d'Arkhaneglsk, la base de Severnaya ou la ville de St Pétersbourg, mais on remplace Monaco par Dubaï et Cuba par le Nigéria. Les acteurs n'ayant pas été repris dans le jeu, on découvre aussi une apparence différente pour les protagonistes comme Valentin Zukovsky ou Natalya Simonova. Notez que, comme dans Goldeneye 64, on prend quelques libertés avec le scénario du film avec, par exemple, une visite de James Bond à la base de Severnaya juste au moment de son attaque par Ourumov et Xenia Onatopp. Nous n'allons pas vous faire la liste de tous ces petits changements, vous les découvrirez par vous-même ! Même s'il ne fait aucun doute que cette version Wii n'est pas un remake, on retrouvera tout de même des moments d'anthologie de l'épisode 64 et des quelques lieux proches. Cependant, une très grande majorité du level design des niveaux est totalement nouveau, des niveaux plus vastes et plus modernes.
Daniel Craig = nouveau style de jeu
Il a révolutionné la série au cinéma dans Casino Royale et Quantum Of Solace en incarnant un James Bond plus sérieux et brutal. On aime ou on aime pas, en tout cas cet esprit se retrouve fortement dans ce Goldeneye Wii plus agressif. James est certes agressif, mais il sait aussi se la jouer discret. Les phases d'infiltration sont très nombreuses dans le jeu puisque le joueur a le choix entre avancer à couvert ou foncer dans le tas. Pour ce faire, James peut assommer les gardes par derrière et détruire les caméras. Comme sur 64, si vous êtes vu par l'une d'entre elles, les renforts seront très vite là. Souvent il faudra se résoudre à jouer au kamikaze puisque l'approche silencieuse aura échoué ! Et quand il faut y aller, il ne faut pas avoir peur d'affronter pléthores de gardes. Souvent plutôt faciles à abattre (ça reste des gardes avec relativement peu d'IA comme sur 64 !), ils sont parfois très efficaces de loin ou quand ils sont en surnombre (ils peuvent être une bonne dizaine autour de vous à tous vous canarder). Chose intéressante, le jeu est conçu sur une succession de 'zones' contenant des ennemis. Si vous êtes repéré dans cette zone, vous pourrez tenter à nouveau une approche silencieuse dans la suivante. Globalement, la difficulté est bien corsée même en niveau Recrue (la plus faible) où les ennemis sauront vous donner du fil à retordre.Selon le niveau de difficulté, vous aurez plus ou moins d'objectifs à accomplir pour terminer le niveau. Finir le jeu en mode Recrue (le premier niveau de difficulté) en une dizaine d'heures n'est donc que la première étape puisqu'il faudra aussi venir à bout du niveau de difficulté Agent, 007 et aussi Classique 007. Ce dernier ne permet pas à votre santé de se regénérer et il faudra compter sur votre capacité à éviter les balles (et accessoirement à porter un gillet pare-balles). Vous allez me dire que vous en voulez plus ? Un petit contre la montre dans chaque niveau devrait finir de vous combler. On ne va pas chipoter, mais nous aurions bien aimé faire l'aventure en coopération. Malgré ce petit oubli, on ne va pas bouder notre plaisir avec un mode solo vraiment excellent, sans fausse note.
Car oui, on cherche encore le(s) faux pas : entre une mise en scène digne d'un film James Bond (et d'une qualité rarement vue sur Wii), des niveaux riches et variés au level design proches de la perfection, des ennemis agressifs et une variété de situations (phase de shoot pure, de progression discrète, de séquence où le joueur doit courir pour éviter des missiles, la fameuse poursuite en char dans St Pétersbourg et les séquence de cinématique avec interaction du joueur...), ce Goldeneye Wii ne fait pas dans la demi-mesure, d'autant que la partie purement technique est également excellente.
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