Soyons direct: Worms DS est un ratage sur toute la ligne, incommensurable et dont la qualité ludique est proche du néant absolu. THQ et Team 17 devaient être bourrés quand ils l'ont programmé, approuvé et distribué, car ce soft est plus proche d'une demo flash d'un fan de Worms de 14 ans que d'un produit professionnel vendu au prix d'une cartouche DS. C'est d'autant plus désolant que le jeu aurait facilement pu être génial : adapter correctement un jeu fun qui tournait sur des Pentium 90 ne relève pas vraiment d'un défi herculéen, non?
En ver et contre tout.
Je ne vous fais pas l'affront de vous présenter la série, qui est déclinée sur quasi tous les supports existants, et vais me concentrer sur ce qui cloche dans cette version DS.Pour commencer, les menus sont austères, mal foutus et accompagnés d'une musique énervante qui tourne en boucle. Quand on sait qu'une des grandes forces de Worms est justement son degré de customisation (tant des vers que des règles de jeu), ça ne le fait déjà pas trop. 'Heureusement', le jeu est très limité dans ses options comparé aux autres titres de la série, donc on ne passe pas tellement de temps dans ces horribles menus. Ah oui, ils sont 'stylet only' avec des options bien petites pour que l'on perde bien son temps à cliquer à gauche et à droite.
Une fois arrivé sur le champ de bataille, on retrouve l'univers graphique de Worms 2 circa 1997. Ce n'est pas un problème en soi, le jeu étant coloré et sympathique, mais ça l'est dès le moment où l'on s'aperçoit que le jeu rame atrocement, comme si la DS était en train de faire une modélisation sous 3DSMAX en tâche de fond. Le décor a aussi une fâcheuse tendance à clignoter comme à la bonne vieille époque de le NES. Quand on sait de quoi la console est capable, il y a de quoi pleurer.
Ver de rage.
Au niveau du gameplay, Worms: Open Warfare se la joue puriste et nous propose l'arsenal complet que l'on peut trouver dans Worms, premier du nom. Cela veut dire qu'il n'y a pas de super mouton, ni de grand-mère, ni de grenade sacrée, ni toutes les armes cultes survenues dans d'autres épisodes que le tout premier de la série. C'est un choix de design original qui permet de retrouver les racines de la série et euh... non j'avoue que c'est du grand n'importe quoi.Encore plus étonnante est la sorte de combinaison bizarre qui nous est offerte pour manier lesdits vers : on les déplace et on tire avec les touches, mais on choisit les armes via l'écran tactile. De ce fait, soit on fait de grosses marques sur l'écran en jouant les doigts, soit on fait une sorte de danse bizarre en jonglant avec le stylet. C'est d'autant plus 'drôle' que les tours sont limités dans le temps. Evidemment, il n'y a aucune alternative et les touches ne sont pas reconfigurables. Whee!
Au passage, l'IA est risible, les bugs sont assez nombreux (vive les worms qui traversent le sol et l’ordi qui utilise deux mouvements par tour) et le mode solo est aussi attrayant qu'un clown alcoolique.
Finalement, il y a le mode multijoueurs qui ne demande qu'une seule cartouche. Néanmoins, la Convention Européenne des Droits de l'Homme interdit la torture et les traitements inhumains, et faire jouer des amis à Worms: Open Warfare doit sûrement tomber sous le coup de cette règle.
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